2025 est l’année de la mer. Des dizaines d’évènements ont lieu partout dans le monde en vue de s’accorder sur un enjeu essentiel à notre existence : la protection de l’océan, notre meilleur allié contre le dérèglement climatique. Le point culminant de cette année aura lieu à Nice en juin prochain : l’United Nation Ocean Conference (UNOC) ; une occasion unique et historique de progresser sur la question. 

La France, qui ambitionne d’être un modèle au niveau international, n’est elle-même pas encore à la hauteur dans son propre domaine maritime. Aujourd’hui, seulement 1,6% des aires marines françaises est réellement protégé.

Plutôt que de s’aligner sur les standards internationaux, la France a choisi d’adopter sa propre définition d’une aire marine protégée. Or le régime actuel est complexe. Il recense 18 statuts de protection différents, dont certains apportent peu, voire aucune réglementation. Nous ne pouvons pas accepter ces “aires marines de papier”. Il en va de notre crédibilité. 

En tant que sénatrice, et conjointement avec le Groupe Écologiste – Solidarité et Territoires (GEST), j’ai déposé une proposition de loi et lancé une campagne citoyenne en lien avec des navigateurs et navigatrices, pêcheurs, activistes, ONGs, élues, et toutes celles et ceux qui veulent participer à ce combat déterminant pour notre avenir.

Notre combat commun est clair : la préservation d’une pêche artisanale, d’une dynamique économique et sociale vertueuse sur nos littoraux et la protection de la biodiversité marine.

Résolument engagée du côté de la réalité scientifique, je suis convaincue que la transition des pêches est le seul moyen de préserver nos écosystèmes marins, tout en permettant à nos littoraux de mieux coexister avec l’océan. Pour ce faire, nous devons renforcer le régime des aires marines protégées, proscrire les pratiques les plus destructrices pour l’environnement ou dommageables sur le plan social et économique, et interdire les colosses des mers sur nos côtes. C’est l’objet de ma proposition de loi.

L’année de la mer ne peut pas être un mirage.