Pour la seconde fois en deux mois, au Sénat, nous avons travaillé à construire un budget pour l’année 2025. Pour la seconde fois, nous avons voté contre. Et pour la seconde fois, nos collègues député·es censureront ce gouvernement.  

La diplomatie française, déjà sacrifiée par le gouvernement, est de nouveau amputée de 75,5 millions d’euros, fragilisant le soutien aux 3,5 millions de Françaises et Français établis hors de France. Parlementaires de gauche, nous avons demandé, dans un courrier adressé au Premier ministre, de revenir sur ces coupes. Cette décision est d’autant plus inquiétante que l’arrivée au pouvoir du duo Donald Trump et Elon Musk aux États-Unis augure une grande instabilité géopolitique.  

L’écologie est également durement touchée par ce budget 2025 : coupe de 2,1 milliards d’euros sur la mission Écologie (plus que prévu par le gouvernement Barnier) ; division par trois des aides à l’achat de véhicules électriques ; baisse de 200 millions d’euros des aides aux énergies renouvelables ; perte totale de 125 millions d’euros pour les transports.  

Ce budget est non seulement anti-écologique et antisocial, mais il est aussi porté par un gouvernement qui flirte avec les idées d’extrême droite.

En quelques semaines, nous avons vu se multiplier les attaques contre les droits fondamentaux : la remise en cause du droit du sol, la reprise du vocabulaire de l’extrême droite ou encore un débat tronqué sur l’identité française. Ce gouvernement préfère jouer avec les peurs plutôt que de proposer un projet répondant aux attentes sociales, économiques et écologiques de notre société.  

Ces choix sont d’autant plus révoltants que les moyens existent. Alors que la rémunération des actionnaires a bondi de 114 %, le salaire mensuel de base des Français a reculé de 3 %. Les inégalités se creusent, le service public est détricoté, et le gouvernement Bayrou a sciemment choisi de ne pas rouvrir le volet recettes du projet de loi de finances, préférant continuer à couper dans les dépenses.  

Nous refusons de cautionner une telle politique. Nous avons proposé des alternatives et continuerons à le faire, avec la conviction que la France peut et doit être à la hauteur des enjeux du XXIᵉ siècle.