En 1905, la France adopte la loi de séparation des Églises et de l’État, un texte fondateur de la laïcité dans notre pays. Cette loi est l’aboutissement d’un long processus, enraciné dans les valeurs de la Révolution française et dans l’affirmation des libertés de conscience et d’expression.

La laïcité est une boussole, un pilier de notre République.

Mais elle est souvent mal comprise, mal définie ou instrumentalisée, notamment par une partie de la classe politique. Elle devient surtout le terrain d’un confusionnisme ambiant et permanent, que la droite sénatoriale cultive ardemment.

Cette droite, qui se targue d’être la protectrice de la laïcité, en est aujourd’hui la principale fossoyeuse.

Ainsi, sous couvert du principe de laïcité, la droite sénatoriale s’attaque aux femmes de confession musulmane en voulant leur interdire la pratique du sport avec un couvre-chef religieux. Elle est là la réalité : le véritable objectif de la droite n’est pas de faire respecter la laïcité, mais d’exclure les musulmans.

Le principe de laïcité doit s’appliquer aux représentant·es de l’État et aux agent·es du service public, et non aux citoyen·nes et aux usager·es. Les exceptions législatives ne doivent pas légitimer des atteintes toujours plus graves aux libertés individuelles et à la liberté de conscience.

Le sport a vocation à rassembler, non à exclure. Il est un terrain de solidarité et de cohésion. Nous refusons qu’il devienne celui de la discrimination.