Communiqué des sénatrices Mathilde OLLIVIER et Monique de MARCO
02 septembre 2024

Nous souhaitons une excellente rentrée scolaire aux millions d’enfants, de la primaire au lycée, qui reprennent le chemin de l’école aujourd’hui. Nous remercions l’ensemble du corps enseignant, personnels de direction et de la communauté éducative pour leur engagement sans faille dans un contexte plus instable que jamais.

Notre École, particulièrement affaiblie par des années de politiques destructrices, n’est pas étrangère aux maux de notre société. En mars dernier, les mesures du « choc des savoirs » suscitaient une forte opposition et étaient très mal perçues par le corps enseignant. Nous dénoncions déjà, à l’instar des syndicats, un risque de tri social des élèves. La dissolution de l’Assemblée nationale prononcée par le président de la République, et la gestion des « affaires courantes » par une ministre démissionnaire, est venue renforcer cette instabilité.

En cette rentrée, notre position est claire et inchangée : le « choc des savoirs » va immanquablement accentuer les inégalités scolaires, détériorer les conditions de travail par la grande insuffisance de postes et la surcharge des classes, désorganiser les établissements et voir la réduction ou la suppression de certains enseignements pourtant essentiels dans le parcours des élèves. La réalité sur le terrain nous le montre déjà. Les établissements appliquent ces « groupes de niveaux » de manière hétérogène, au cas par cas, avec un manque criant de moyens.

Alors que la priorité du gouvernement démissionnaire est de mettre en avant l’uniforme à l’école, dans le même temps, les classes restent surchargées, des postes restent vacants, des élèves en situation de handicap ne sont pas scolarisés et les conditions d’apprentissage ne cessent de se dégrader.

L’Éducation nationale ne peut subir plus longtemps une politique des « affaires courantes ». Avec le budget en ligne de mire, l’École a besoin d’un véritable renforcement de ses moyens pour : le recrutement de professeurs, une revalorisation des salaires, une meilleure prise en charge des élèves en situation de handicap, l’allègement des effectifs dans les classes, la priorisation de la mixité sociale, la réduction des inégalités scolaires, le lancement d’un grand plan de rénovation des établissements et des cours d’écoles, …

Les Écologistes, avec le Nouveau Front Populaire, s’efforcent de proposer un véritable projet pour l’Éducation nationale. La situation ne peut plus durer, il y a urgence à agir.