Quelques jours de pause parlementaire m’ont permis d’effectuer mon premier déplacement avec ma collègue Mélanie Vogel en Tunisie.
Conseiller·es des Français·es de l’étranger, Consulat et Ambassade, Institut Français, Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), Direction du Lycée Pierre Mendès France (PMF), syndicats et parents d’élèves, Agence française du développement (AFD), Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain (IRMC), Campus France, Business France : cette visite était l’occasion de rencontrer la communauté française en Tunisie et de mieux appréhender ses problématiques.
Démarches administratives ou demandes sociales mettent parfois des mois pour aboutir, par manque de moyens et problèmes de prises de contact avec les autorités compétentes, laissant des personnes dans des situations financières parfois compliquées. Nous suivons aussi la mobilisation sociale dans les EGD autour des nouvelles dispositions fiscales, qui risquent d’impacter fortement les salaires des professeur·es. La négociation entre syndicats et AEFE est en cours cette semaine. Enfin, l’importance d’unités de recherche française à l’étranger a été soulignée, permettant une analyse approfondie, sur le temps long, pour appréhender les évolutions locales et régionales. Je ne manquerai pas de m’en faire le relai en Commission au Sénat, où nous traitons les crédits de recherche.
Mais c’est aussi ce type de déplacement qui permet de réaliser l’impact des politiques françaises à l’international. Le positionnement d’Emmanuel Macron et de la majorité présidentielle sur le conflit israélo-palestinien, en rupture avec la position historique française équilibrée d’une solution à deux États et du respect du droit international, a en effet laissé des traces, entre manifestations, tags aux abords des emprises françaises et critiques vives dans l’opinion publique tunisienne. Cela suit la politique arbitraire de restriction des visas en 2022-2023, qui empoisonnait les relations franco-tunisienne.
Rendre visite à nos compatriotes à l’étranger et rencontrer la société civile nous rappelle à l’évidence que les déclarations politiques de nos dirigeants sur ces sujets ne doivent pas répondre à des logiques politiques franco-françaises mais portent la responsabilité de l’image et de l’influence française à l’étranger.
Le projet de Loi Immigration et les déclarations politiques associées auront aussi un impact bien au-delà de nos frontières et seront scrutés par nos partenaires internationaux.
Merci tout particulièrement à Martine Vautrin Jedidi pour son accueil !